L’Inra et l’Inserm viennent de publier une étude qui montre les effets sur la santé des souris, d’un cocktail de pesticidesdonné pendant un an dans l’alimentation aux doses autorisées pour l’humain.
L’exposition des personnes aux pesticides utilisés en agriculture impose d’en étudier les conséquences sur la santé.
Les données épidémiologiques suggèrent un effet sur les maladies métaboliques comme l’obésité sans qu’on puisse préciser ou expliquer cet effet.
Pour en savoir plus des chercheurs de l’Inra et de l’Inserm ont réalisé une étude sur des souris auxquelles ils ont administré pendant un an un cocktail de six pesticides utilisés dans la culture de la pomme en Europe, aux doses journalières admissibles pour l’humain. Pour reproduire au mieux la situation du consommateur, le cocktail était mélangé à l’alimentation des animaux.
A l’issue de l’étude il a été constaté que :
- les mâles présentent un diabète, une accumulation de graisses dans le foie et un surpoids
- les femelles montrent des perturbations hépatiques et une modification du microbiote intestinal.
La différence entre les sexes tient sans doute aux procédés de détoxification des pesticides différents chez les souris mâles et femelles.
Ces résultats confirment la possibilité d’un lien entre pesticides et maladies métaboliques comme indiqué par les études épidémiologiques.
D’autres travaux sont en cours ou vont débuter pour comprendre les mécanismes en jeu et leur transposabilité à l’humain et étudier les effets en phases de gestation, périnatale ou de lactation.