La revue scientifique Science publie un long article sur les résultats attendus des recherches entreprises en Chine sur les animaux à l’aide de l’outil de modification du génome CRISPR.
Les grandes universités chinoises se sont lancées dans la création de primates génétiquement modifiés par CRISPR dans le but de produire des modèles de maladies humaines comme la dystrophie musculaire, l’autisme ou le cancer pour découvrir des traitements. Ces travaux nécessitent d’avoir accès à des moyens financiers importants et à de grandes quantités d’animaux.
D’autres espèces animales sont aussi utilisées : chiens, souris, rats, porcs et lapins. Les buts sont variés : obtention d’une viande de meilleure qualité, résistance aux maladies, mise au point de nouveaux traitements pour les maladies humaines ou animales, obtention d’organes pour les greffes.
Par exemple une équipe a ajouté un gène qui produit la graisse brune chez le porc. Les porcelets ont ainsi mieux résisté au froid et les porcs ont produit moins de graisse blanche. Des porcs résistants à la fièvre porcine classique ou à la maladie virale respiratoire et reproductive porcine ont été créés. Les discussions sont en cours avec les autorités pour obtenir l’autorisation de commercialiser ces animaux.
Des travaux sont en cours qui préparent la création d’organes ou tissus humains chez le porc en vue de greffes. Les greffes porcs-primatesse font déjà en routine. Les premières greffes de cornée ou de tissu pancréatique porc-humain sont prévues en 2020 en Corée du Sud. Des greffes de rein porc-humain pourraient aussi avoir lieu aux USA fin 2020.