Le chien n’est pas un animal de laboratoire comme les autres: irremplaçable en pathologie comparée c’est aussi un patient qui bénéficie des avancées de la médecine humaine. « La Semaine Vétérinaire » a publié un dossier.
La Semaine Vétérinaire a publié dans son numéro 1518 un dossier sur la place très particulière que tient le chien dans la recherche médicale humaine et animale.
Irremplaçable en pathologie comparée
Dans plusieurs domaines de la recherche le chien présente pour le chercheur plus d’intérêt que d’autres espèces animales. En effet l’élevage canin a fait apparaître chez certaines races des maladies génétiques proches de pathologies humaines. Ces maladies sont devenues explorables depuis le séquençage du génome du chien réalisé en 2005.
Ainsi le gène responsable de l’ichtyose (une maladie chronique de la peau chez l’homme et chez le chien) a été découvert chez le Golden retriever. Ceci a permis d’identifier le gène responsable de la même maladie chez l’homme.
Le Golden retriever, encore lui, développe une maladie quasi identique à la myopathie de Duchenne de l’homme. Il a été possible de soigner par thérapie génique des chiens malades. Suite à cette avancée, des essais chez l’homme sont prévus pour 2014.
L’AFM et le Téléthon contribuent à ces études.
Bénéficiaire des avancées de la médecine humaine
Animal choyé par les vétérinaires, le chien bénéficie à son tour des avancées de la médecine humaine.
Une vétérinaire professeur et chercheuse à l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort a mis au point chez le chien la technique du Doppler tissulaire. Cette technique permet une analyse fine du fonctionnement du muscle cardiaque du chien sans anesthésie. Cette chercheuse adapte avec des chirurgiens des interventions pratiquées jusqu’à présent uniquement chez l’homme.
La recherche animale bénéficie à l’homme et la médecine humaine bénéficie aux animaux.