Le site du ministĂšre de lâEnseignement supĂ©rieur, de la recherche et de lâinnovation vient de publier les chiffres 2020 de son enquĂȘte statistique pour lâutilisation des animaux Ă des fins scientifiques dans les Ă©tablissements français.
Le nombre total dâutilisations dâanimaux dĂ©clarĂ©es en 2020 est de 1 643 787. Ce nombre a diminuĂ© de 12% par rapport Ă lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente. Cette forte baisse sâexplique en partie par les suspensions dâactivitĂ©, totales ou partielles, des Ă©tablissements pendant les pĂ©riodes de confinement.
EspÚces utilisées
Avec 64% des utilisations, le modĂšle souris reste prĂ©pondĂ©rant dans les procĂ©dures expĂ©rimentales. Le rat (9,1%) et le lapin (8,8%) restent les deux autres espĂšces les plus utilisĂ©es. Toutes espĂšces confondues, les poissons reprĂ©sentent, eux, 7,3% des utilisations. Leur part d’utilisation dans la recherche a drastiquement chutĂ© (elle Ă©tait Ă 12,8% en 2019), sans doute Ă cause des restrictions dues Ă la pandĂ©mie.
Les utilisations de chiens baissent avec 4 079 utilisations en 2020 contre 4 898 en 2019, soit une diminution de 17%. Les tests rĂ©alisĂ©s concernent essentiellement la toxicologie rĂ©glementaire, en mĂ©decine humaine ou vĂ©tĂ©rinaire. Ces utilisations relĂšvent de la classe lĂ©gĂšre pour 66%. Le nombre dâutilisations de chats, qui relĂšvent en grande majoritĂ© de tests rĂ©glementaires de tolĂ©rance sur les mĂ©dicaments vĂ©tĂ©rinaires ou dâĂ©tudes pour leur alimentation, continue Ă diminuer avec 970 utilisations en 2020 contre 1 007 en 2019 et 1 185 en 2018. Plus des trois quarts de ces utilisations (78%) sont de classe lĂ©gĂšre.
Les utilisations de primates ont, quant Ă elles, augmentĂ© de 20% par rapport Ă 2019. Cette hausse s’explique en partie par les autorisations de projets sur l’Ă©valuation de vaccins et de traitements contre la Covid-19. De mĂȘme, le hamster dorĂ© et le furet, qui sont des modĂšles d’infection de la Covid-19, ont vu leur utilisation augmenter ; de mĂȘme pour le cobaye qui a servi Ă tester des vaccins.
Utilisations des animaux
95% des animaux utilisés le sont dans la recherche fondamentale (36,6%), les obligations législatives et réglementaires (30,9%) et la recherche appliquée (27%).
La trÚs grande majorité des utilisations a une gravité « légÚre » (30,1%) ou « modérée » (49,8%). Les utilisations entrant dans les catégories « sévÚre » ou « sans réveil » sont respectivement à 14% et 6,4%.
Source : MinistĂšre de lâenseignement supĂ©rieur, de la recherche et de lâinnovation