L’Inserm a publié le 5 septembre 2024 un article présentant les travaux de recherche d’une équipe bordelaise concernant le développement d’un organoïde pulmonaire qui pourrait grandement aider à la compréhension et à la découverte des maladies respiratoires chroniques obstructives telles que l’asthme.
3,5 millions de cas et 17000 décès par an (chiffres 2017), telle est l’importance que représente la broncho-pneumopathie chronique obstructive sur la bonne santé des français. Et ce n’est pas la seule pathologie comprise dans les maladies respiratoires chroniques obstructives. Cet enjeu de santé public est bien évidemment grandement étudié par la recherche scientifique. Néanmoins, il n’y a à l’heure actuelle aucun modèle suffisamment à la hauteur pour faire avancer les connaissances, qu’ils soient in vivo ou in vitro du fait de leur manque de pertinence physiologique.
Un nouveau modèle d’organoïde pourrait faire bouger les choses. Né dans les laboratoires du Centre de recherche cardio-thoracique de Bordeaux, le modèle se caractérise par une forme tubulaire avec un tapissage interne constitué de cellules propres aux poumons et permettant de capter ainsi que d’éliminer les déchets se retrouvant dans les voies aériennes. Ce résultat est permis par l’utilisation de cellules souches bronchiques adultes qui se sont différenciées en ces fameuses cellules de nettoyage. Grâce à un système microfluidique, il est possible de perfuser cet organoïdes avec de l’air et ainsi recréer une interface air-liquide, présente in vivo. Une des premières choses à tester consistera à infecter le système par des rhinovirus (des acteurs récurrents de la broncho-pneumopathie chronique obstructive), ce qui permettra ultérieurement de mieux comprendre ces maladies et de mieux comprendre comment les soigner.