Une équipe de chercheurs est parvenue à rendre la peau d’une souris invisible, de manière réversible, grâce à un colorant alimentaire. Jeanne Bulant, journaliste pour BFMTV résume les grandes lignes de ce projet.
Entre les confiseries, les céréales ou bien les sodas, il y a bien un point commun : la présence de colorants, qu’ils soient naturels ou synthétiques. Mais saviez-vous que parmi eux se trouvait un composant rendant partiellement invisible ? C’est pourtant le résultat d’un groupe de chercheurs, mené par Zihao Ou, qui a découvert que le E102, aussi appelé tartrazine, avait la capacité d’augmenter la transparence de la peau chez des souris. Loin de transformer les rongeurs en super-animaux invisibles, l’application de cette molécule a permis d’observer plus facilement l’anatomie sans pour autant user de techniques invasives. La manœuvre est réversible puisqu’il suffit de retirer la solution contenant l’E102 pour retrouver une peau complètement opaque. Des obstacles sont malgré tout à noter, notamment la profondeur de visualisation dans l’organisme qui dépend de la migration de la tartrazine dans les tissus.
L’espoir de voir cette technique appliquée chez l’Homme n’est pour le moment pas d’actualité mais il serait possible, sous couvert d’injections de cette molécule dans des tissus (l’humain étant bien plus massif que la souris), de mener des diagnostics de manière non-invasive (recherche de troubles digestifs, de tumeurs, veines ou autres blessures localisées…).