Dans une actualité publiée le 8 octobre 2024, l’Institut Pasteur présente les travaux d’une de ses équipes portant sur un organe-sur-puce qui permettrait d’évaluer efficacement des candidats vaccins lors de pandémies.
La crise du Covid 19 nous a appris à quel point une pandémie pouvait évoluer à un rythme effréné et continu. Dans des situations comme celle-ci, il est plus qu’important d’avoir des modèles permettant de manière tout aussi rapide d’étudier la réponse immunitaire de nouveaux vaccins. C’est ce que proposent Raphaël Jeger-Madiot et Lisa Chakrabarti de l’unité Virus et Immunité de l’Institut Pasteur dans leur article du 7 octobre 2024 publié dans la revue Journal of Experimental Medecine.
Leur modèle, un système d’organes lymphoïdes sur puce, a notamment permis d’obtenir une activité normale des lymphocytes (cellules immunitaires) sanguins suite à l’exposition des protéines couvrant le SARS-CoV-2. Cette exposition a abouti à la production d’anticorps. Mais ce n’est pas tout, le même résultat a été observé quand les chercheurs ont fait circuler des ARNm codant pour cette fameuse protéine, avec des réponses variées selon la provenance humaine de l’échantillon sanguin, comme ce serait le cas in vivo. Tout ces résultats sont donc fortement encourageants pour l’étude des vaccins contre le Covid 19 et ses potentiels sursauts à venir.