Un antihypertenseur, le vérapamil, améliore dans un essai clinique la santé des personnes atteintes de diabète 1, un effet découvert chez la souris.
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En 2012 une publication informait qu’un antihypertenseur commercialisé depuis des décennies, le vérapamil, avait la capacité de protéger les cellules pancréatiques béta productrices d’insuline in vitro sur cellules de souris et de patients diabétiques, et in vivo sur des modèles souris de diabètes de type 1 et 2.
Le mécanisme découvert in vitro sur cellules humaines et de souris, s’avérait donc efficace sur modèle animal.
Ces travaux confirmés par différentes équipes, ont conduit à la réalisation d’un essai clinique de phase 2, d’une durée d’un an, mené sur 24 patients atteints d’un diabète 1 diagnostiqué depuis moins de trois mois et âgés de 18 à 45 ans. Onze patients ont reçu le vérapamil une fois par jour et treize un placebo. Les résultats de cet essai ont été publiés hier.
Le vérapamil a été bien toléré. Il a été associé à :
– une amélioration de la fonction des cellules béta sécrétrices d’insuline
– une diminution du besoin d’insuline et du nombre d’épisodes hypoglycémiques.
Le vérapamil est donc efficace dans la protection des cellules béta et la diminution des épisodes hypoglycémiques dans le diabète 1 récemment diagnostiqué.
Les prochains essais porteront sur des patients diagnostiqués depuis plus longtemps, sur des patients jeunes et aussi sur des patients atteints de diabète 2. En effet, les études épidémiologiques et les études chez la souris montrent que la prise de vérapamil est associée à un meilleur contrôle de la glycémie dans le diabète de type 2.