France Inter a mis sur la table le sujet d’Alzheimer à l’antenne le 16 septembre 2024. Fort de son rôle de parrain de la Fondation pour la Recherche Médicale, l’acteur Thierry Lhermitte présente une nouvelle voie thérapeutique potentielle, déjà en partie validée chez des modèles souris.
La maladie d’Alzheimer touche 900.000 personnes dans l’Hexagone, touchant deux fois plus les femmes que les hommes. Les ravages que cause cette maladie sont bien connus et la recherche n’a actuellement pas les moyens de la soigner. Pourtant, deux équipes CNRS montpelliéraines travaillent sur un moyen tout à fait innovant de contrer, du moins en partie, les symptômes de la maladie. Et pour cela, les chercheurs ont basé leurs travaux sur les signaux envoyés par les neurones de notre cerveau.
En effet, l’un des maux causés par la maladie d’Alzheimer est la « dérégulation » des messages électriques transmis par nos neurones, jouant négativement sur la mémoire des patients. L’objectif de l’équipe a donc été de rétablir ces transmissions, mais surtout que le moyen choisi soit applicable à l’humain. On en revient ainsi au caractère original du projet : utiliser de la lumière pour activer ou inactiver l’un des acteurs moléculaires principaux du phénomène de transmission du signal – jouant toujours sur la mémoire – et ainsi amoindrir les symptômes. Une première molécule a passé avec succès les tests d’activation/inactivation, menant à un rétablissement de la mémoire de travail chez des souris, mais aussi à l’amélioration de certaines caractéristiques comme l’inflammation. Néanmoins, les recherches se poursuivent afin de trouver une molécule qui pourra être administrée par voie sanguine chez l’humain.