Partager cet article
image_pdf
©FELASA 2022 Marseille by Denis Abbonato for mondial congress Vienna

La culture du soin ou « Culture of care » se caractĂ©rise par une prĂ©occupation quotidienne du bien-ĂȘtre animal, Ă  tous les niveaux de l’organisation d’un Ă©tablissement. La prise en compte du bien-ĂȘtre animal est alors un facteur essentiel dans le bon fonctionnement et l’organisation de l’établissement. A la notion de bientraitance des animaux s’ajoute une notion de bienveillance. Pour en savoir plus, le Gircor a Ă©changĂ© avec Thierry Decelle, Chief Veterinary Officer Ă  Sanofi.

Comment est née cette notion ?

Thierry Decelle : Elle est nĂ©e du constat que d’appliquer des normes ne suffit pas Ă  assurer et amĂ©liorer le bien-ĂȘtre animal. Les bonnes pratiques sont essentielles, mais sans l’engagement affichĂ© de la direction des centres de recherche et l’empathie du personnel scientifique et animalier, il manquerait une dimension fondamentale pour la prise en compte effective de la qualitĂ© de vie des animaux. A titre d’exemple, la taille d’un enclos n’est pas suffisante pour le bien-ĂȘtre animal, il faut Ă  l’animal un environnement social stable, une interaction positive avec le personnel en charge des soins, une capacitĂ© Ă  rĂ©pondre rapidement aux besoins des animaux


ConcrÚtement, comment cela se traduit sur le terrain ? Pouvez-vous démontrer son application au quotidien ?

TD : La notion de culture couvre effectivement une dimension abstraite qui touche l’engagement de la direction des Ă©tablissements, la compassion pour l’animal, la volontĂ© d’amĂ©liorer en continu le bien-ĂȘtre animal, l’attitude de l’ensemble du personnel. MalgrĂ© cette subjectivitĂ©, c’est quelque chose que l’on ressent quand on visite une installation et rencontre les professionnels.
Sanofi a dĂ©veloppĂ© un systĂšme de score qui permet d’apprĂ©hender de façon plus objective la Culture of Care. Sur la base d’un questionnaire global, un score est calculĂ© pour estimer les 2 dimensions : l’engagement des professionnels et celui de l’entreprise. Nous avons Ă©tabli un programme global, mais aussi local, pour amĂ©liorer ce score. Ce programme s’appuie sur des actions concrĂštes qui permettent de gĂ©nĂ©rer une dynamique positive. A titre d’exemple :

  • Ce sont des comitĂ©s d’éthique plus transparents, une charte interne pour assurer leur indĂ©pendance et leur impartialitĂ© ;
  • Une formation renforcĂ©e pour rĂ©pondre aux attentes des professionnels : sur le bien-ĂȘtre animal, sur un meilleure maitrise de leur communication, la fatigue compassionnelle ;
  • Une meilleure diffusion de l’application des 3Rs et partage des bonnes pratiques, ainsi qu’un engagement explicite dans une rĂ©duction globale de 50% en 10 ans ;
  • Etc.

Pour connaitre l’impact, il faudra attendre les rĂ©sultats de la prochaine Ă©valuation fin 2023


Quelles sont vos attentes quant à son application aujourd’hui ? Demain ?

TD : Comme je viens de le signaler, la mise en place d’un programme devrait nous permettre d’ĂȘtre meilleur. Cependant, il s’agit avant tout d’une prise de conscience collective que la culture du soin reprĂ©sente une valeur essentielle et gĂ©nĂšre une dynamique positive. Des professionnels plus motivĂ©s Ă  qui nous donnons plus de moyens constituent les garants des meilleurs soins et de l’amĂ©lioration continue des pratiques.

Mon attente est que chaque professionnel qui participe à la découverte et au développement de médicament soit fier de la façon dont nous traitons les animaux et nous incite à toujours progresser.

Pour en savoir plus :

image_pdf
Partager cet article
Catégories
L'actualité de la recherche animale sur X

đŸ“č👹‍🔬 "On met la recherche Ă  profit des animaux 🐄🐖, de l'environnement 🌍 et des humains"

Tony Le ...Rest, vĂ©tĂ©rinaire dĂ©signĂ© Ă  Vetoquinol SA, prĂ©sente le concept de "One Health", regroupant les intĂ©rĂȘts de la recherche pour la santĂ© des humains, des animaux et de la nature đŸŒ±

đŸ“č👹‍🔬 "La transparence des embryons de poissons-zĂšbres 🐟 permettent des Ă©tudes non-invasives"

Sophie ...Nunes Figueiredo, responsable opérationnelle à l'Institut du Cerveau, nous confie présente une des particularité des poissons-zÚbres juvéniles : la transparence

đŸ“đŸ„ŒÂ« La recherche biologique et mĂ©dicale française mĂ©rite mieux qu’une nouvelle taxe » : inquiĂ©tude de + ...2800 chercheurs dans une tribune du Monde face Ă  des menaces de taxation de la recherche animale, pourtant toujours indispensable.
👉

🍰🐀 La recherche sur le diabĂšte continue đŸ§Ș et les modĂšles dĂ©veloppĂ©es au cours de l'histoire sont nombreux.... Retrouvez un court historique rĂ©sumant modĂšles animaux 🐖 et modĂšles organes-sur-puces đŸ§«
👉 https://t.co/tbqDEvl9px

đŸ“č👹‍🔬 "Les diplĂŽmĂ©s nous bousculent dans nos habitudes"

AurĂ©lie Eisenmann, responsable d'Ă©levage Ă  ...l'Institut Clinique de la Souris, partage avec nous son retour concernant les jeunes diplĂŽmĂ©s 🎓 travaillant dans la recherche animale 🐀

Charger + de tweets
Suivez-nous
À lire aussi