Suite à l’annonce récente du financement d’un PEPR (programme et équipement prioritaire de recherche) sur les organoïdes et les organes sur puce dans le cadre du plan France 2030 à hauteur de 48 millions d’euros sur 6 ans, Hervé Morin fait le point sur « la révolution des mini-organes » dans Le Monde daté du édition du 13 mars 2024.
Cultivés à partir de cellules souches, les organoïdes permettent de modéliser les organes humains en trois dimensions et de mimer leur fonctionnement. Si les organoïdes présentent un certain nombre de limitations (au point que le terme de « mini-organes » pour les désigner fait aujourd’hui polémique), les intégrer dans des dispositifs sur puce permet de les surmonter en partie. Les progrès récents montrent le potentiel des organoïdes pour augmenter l’efficacité et réduire la toxicité des potentiels médicaments tout en diminuant le recours aux modèles animaux.
Le financement du gouvernement français vise à encourager la recherche dans ce domaine et à favoriser le développement de projets pour étudier des maladies majeures telles que le cancer du sein, le diabète de type 1 et le syndrome métabolique. La médecine personnalisée pourrait également en être une grande bénéficiaire.
Toutefois, si la recherche dans ce domaine connaît une croissance exponentielle, la France cherche surtout à rattraper son retard par rapport à d’autres pays comme les États-Unis et la Chine. Des défis restent à relever, notamment au niveau de la standardisation des méthodes et de la réglementation afin de garantir leur fiabilité et leur sécurité.