Organoïdes : un espoir pour traiter les troubles du cerveau lisse

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Une récente étude publiée dans la prestigieuse revue Nature, et relayée dans un article de la Fondation pour la Recherche sur le Cerveau, a découvert un mécanisme jusque là inconnu pouvant expliquer le syndrome du cerveau lisse, causant aux patients nombre d’handicaps.

Quand on s’intéresse à notre cerveau, la première chose qui nous vient à l’esprit est sa taille par rapport à notre poids, un record dans le règne animal. Mais ce qui distingue le plus les animaux possédant un cerveau, c’est bien la forme qu’arbore le cortex. Il y a ainsi deux options : un cortex présentant des circonvolutions (animaux « gyrencéphales » : humains, dauphins, chiens, éléphants…) et un cortex lisse (animaux lissencéphales : souris, lapins, grenouilles, saumons…). Une malformation causée par une mutation peut entraîner une lissencéphalie chez l’humain. Nommées simplement « lissencéphalies », ces maladies touchaient 125 000 Français(e)s en 2015 et touchent 1 nourrisson sur 100 000.

Comme pour les animaux lissencéphales, les malades ne présentent pas de sillons au niveau de leur cortex, provoquant de nombreux risques et handicaps tels qu’une mort prématurée du nouveau-né, un retard mental, des crises d’épilepsie ou bien des troubles moteurs. Comme le rappelle l’article de la Fondation pour la Recherche sur le Cerveau : « les mécanismes moléculaires de cette pathologie sont mal compris et il n’existe à ce jour aucun traitement. » Du moins, c’était le cas avant la publication d’un article dans la revue Nature. Ce papier s’est intéressé à deux formes de la maladie, toutes deux provoquées par des mutations de gènes différents, en utilisant des organoïdes dérivés des cellules cérébrales de patients. Ces modèles ont été considérés comme pertinents car ils présentaient un cortex anormalement épais, un phénotype que l’on retrouve in vivo chez les patients. En effectuant des analyses des gènes et des protéines, les chercheurs ont observé que la voie mTor (mammalian Target of Rapamycin)-un système central de régulation dans les cellules qui contrôle la croissance, la survie et le métabolisme- était inhibée dans ces modèles cellulaires. En utilisant un activateur de ce gène, les chercheurs ont réalisé que l’épaisseur du cortex cérébral avait baissé, alors que la présence d’un cortex plus épais que la normale est un des marqueurs de la lissencéphalie, signe d’une amélioration de la condition.

Ce modèle organoïde est donc plein d’espoir pour mieux comprendre et potentiellement mieux traiter la lissencéphalie.

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