Peta France a diffusé une vidéo tournée en 2013 présentant des chiens élevés à l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort pour la recherche sur les dystrophies musculaires, recherche dirigée par l’AFM-Téléthon. Constatant que les animaux présentent une faiblesse musculaire progressive et des difficultés pour marcher et déglutir, Peta France conclut que les expériences sont cruelles et qu’elles devraient plutôt être réalisées sur des cellules souches de patients.
Peta est une association originaire des Etats-Unis qui s’oppose à toute utilisation des animaux que ce soit par exemple pour l’alimentation ou la recherche biomédicale. Sa présidente cofondatrice Ingrid Newkirk, a d’ailleurs déclaré en 1989, époque où le nombre des décès dus au SIDA explosait dans le monde, « even if animal research resulted in a cure for AIDS, we’d be against it* ».
Les travaux soutenus par l’AFM-Téléthon ont permis de nombreux progrès dans le combat contre les maladies génétiques rares et invalidantes. Ses chercheurs utilisent les modèles biologiques scientifiquement les plus efficaces parmi lesquels les cellules souches de patients mais aussi les modèles animaux comme des chiens atteints de dystrophie musculaire. En effet, une fois les études au niveau cellulaire réalisées, il faut préparer le passage aux patients, et à ce jour il ne peut être question de se passer des modèles animaux qui apportent de nombreuses informations scientifiques et thérapeutiques qu’aucun autre modèle ne peut apporter. Par ailleurs ces tests sur animaux sont exigés par la réglementation.
L’ensemble de la recherche biomédicale européenne ainsi que la commission européenne ont encore récemment rappelé que l’utilisation d’animaux en recherche apporte une compréhension des mécanismes biologiques des animaux et des êtres humains que ne peuvent apporter les autres modèles de recherche.
Un cadre réglementaire très complet assure la protection des animaux utilisés en recherche. Il interdit le recours à l’expérimentation animale si d’autres modèles existent, et impose l’examen préalable des études par un comité d’éthique, leur autorisation par les autorités, la formation validée du personnel, l’agrément des établissements, les conditions d’hébergement et des inspections.
* « Même si la recherche animale aboutissait à un traitement contre le SIDA, nous y serions opposés »