L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques a publié le compte-rendu de l’audition qu’il a organisée le 17 janvier dernier sur le thème « Utilisation des animaux en recherche et alternatives à l’expérimentation animale : état des lieux et perspectives ».
Les conclusions données des pages 7 à 14 retiennent que :
– le bien-être des animaux est pris en compte par la réglementation
– le remplacement ne permet en général pas d’appréhender la complexité du vivant
– les modèles animaux ne sont pas parfaits
– durcir la réglementation en Europe pèserait sur la compétitivité de la recherche et encouragerait la délocalisation vers des pays où le bien-être des animaux serait moins pris en compte
– l’information du grand public est insuffissante
– pendant les études, l’accès aux modèles animaux doit être limité à la fin du cursus universitaire de biologie et comporter une formation à l’éthique et à la bientraitance des animaux
– les méthodes in silico, in vitro et in vivo ne répondent pas aux mêmes questions, sont avant tout complémentaires et doivent être combinées pour tirer parti des avantages de chacune
– il n’y a pas de financement spécifique pour les méthodes alternatives, il est intégré dans chacun des programmes scientifiques
– la création d’une centre 3R et la publication des résultats négatifs seraient utiles.
Les rapporteurs recommandent de développer :
– la biosurveillance et les études épidémiologiques via le big data
– les algorithmes de l’intelligence artificielle
– la publication des résultats négatifs
– la formation à l’éthique et à la bientraitance des animaux dans le cursus universitaire
Ils recommandent aussi de limiter l’utilisation d’animaux en travaux pratiques à l’enseignement supérieur.