Nous sommes quotidiennement exposés aux radiations, que ce soit de manière légère comme dans la rue, mais aussi quand vous passez un scanner ou bien prenez l’avion. Cela laisse ouverte la question des conséquences d’une exposition prolongée à ces radiations. Émilie Massemin et NnoMan Cadoret, journalistes pour Reporterre se sont rendus à l’IRSN, à Fontenay-aux-Roses dans les Hauts-de-Seine afin de nous partager ces recherches qui guideront les futures décisions de santé publique, résultant sur un article publié le 7 février 2024.
L’IRSN travaille depuis 1990 sur plusieurs hypothèses d’exposition à des molécules radioactives. Plusieurs découvertes y ont été faites grâce aux rongeurs sur lesquels les effets d’une exposition faible mais prolongée sont étudiés. Les chercheurs pistent l’influence de ces radiations sur certaines protéines clés de la mort cellulaire (l’apoptose) et plus généralement sur les cancers, sur les potentiels effets des radiothérapies chez les patientes atteintes d’un cancer du sein, mais aussi pour les maladies neurodégénératives et cardiovasculaires. En plus de ces recherches, une grosse partie de leur travail repose sur l’épidémiologie en analysant des données humaines de milliers de personnes particulièrement exposées aux radiations afin de potentiellement établir des liens avec certaines maladies. Enfin, il reste important de noter que les normes françaises concernant les seuils d’exposition aux radiations est de 20 millisieverts par an en France, contre 50 aux États-Unis d’Amérique, ce qui ne doit pas empêcher la recherche en faveur de la protection des personnes permise en grande partie par l’utilisation d’animaux.