Un article paru le 1er juillet sur theconversation.com explique la démarche d’une chercheuse du CNRS pour trouver un lieu de retraite à ses macaques Rhésus.
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Martine Meunier, directeure de recherche en neurosciences au CNRS, nous parle de la vie de Rufio et Cannelle, deux macaques Rhésus qu’elle utilise dans ses recherches depuis plusieurs années.
Les primates sont utilisés en recherche quand aucun autre modèle animal rongeur ou autre, ne peut le remplacer. En effet, ces animaux, les plus proches de l’humain, ne sont utilisés qu’avec la plus grande parcimonie : ils ne représentent que 0,18% des animaux utilisés en recherche.
Très souvent ces études nécessitent l’examen post-mortem des animaux, ce qui ne laisse aucune possibilité de « vie après le labo ». De plus une sortie des laboratoires demande une autorisation préfectorale qui garantit que les animaux ne présentent aucun danger pour l’environnement, les autres animaux ou les personnes.
Dans la recherche en neurosciences, l’avancée des méthodes d’exploration du cerveaupermet de plus en plus souvent de ne pas recourir à l’euthanasie en fin de projet, ce qui ouvre la possibilité à une mise à la retraite. C’est le cas de Cannelle et Rufio.
Reste à trouver un lieu d’accueil pour ces animaux qui ne sont pas domestiques et ne peuvent pas vivre dans une habitation humaine. De plus ils ont des besoins en termes d’environnement et d’alimentation qui demandent de réelles compétences.
Les parcs zoologiques ne sont pas très intéressés pour accueillir ces animaux issus d’élevage et préfèrent consacrer leur énergie et leurs moyens aux espèces animales rares et en danger d’extinction.
Une solution semble pourtant se dessiner. L’association GRAAL qui s’occupe depuis des années de l’adoption des animaux issus de la recherche, a pris contact avec une structure, le zoo-refuge de La Tanière près de Chartres, qui propose d’accueillir les macaques de la recherche en commençant par ceux de Martine Meunier. Le GIRCOR a rencontré le propriétaire de cette entreprise et l’accueil de nos deux retraités est en bonne voie. Il devrait être suivi des autres primates issus de la recherche pour lesquels ce sera possible.