Le nombre de primates utilisés aux USA par la recherche est passé de moins de 60000 animaux en 2014 à près de 76000 animaux en 2017. Les deux tiers sont des macaques Rhésus, 15% des macaques Cynomolgus et 6% des babouins. Dans la même période, le nombre de chiens et cobayes a légèrement augmenté et celui de chats et lapins a diminué.
Le National Institute of Health (NIH) finance aux USA une grande partie des études sur primates (249 en 2017 contre 171 en 2013) ainsi que des élevages pour répondre aux besoins de la recherche. Cependant certaines recherches ont dû être retardées de 6 mois faute d’animaux disponibles.
Le NIH explique dans un rapport intitulé Nonhuman Primate Evaluation and Analysis publié en septembre 2018, que les primates sont des modèles animaux critiques dans plusieurs domaines de la recherche comme les maladies infectieuses, la cognition, le comportement, la reproduction, la médecine régénérative, le vieillissement et les neurosciences. Le rapport conclut à une augmentation du besoin en primates issus de ces élevages pour les cinq années à venir.
Cette augmentation du nombre de primates utilisés illustre bien la difficulté pour la recherche de répondre aux souhaits du public qui demande de nouveaux traitements tout en diminuant l’utilisation d’animaux. Les méthodes non animales se multiplient et donnent de plus en plus d’informations ce qui permet l’accélération de la recherche, mais les modèles animaux sont encore très largement irremplaçables quand il faut passer à l’étude d’un organisme vivant entier.
Liens:
https://www.science.org/news/2018/11/record-number-monkeys-being-used-us-research
https://academic.oup.com/ilarjournal/article/58/2/251/4677318