Des chercheurs ont montré chez la souris l’effet du microbiote intestinal sur les propriétés de la microglie, un groupe de cellules en relation avec de nombreuses maladies du cerveau.
La microglie est la première ligne de défense du cerveau. Elle est constituée de cellules immunitaires résidentes. Elle intervient dans le développement et le fonctionnement du cerveau, ainsi que dans les connexions synaptiques.
Des modifications de la microglie sont associées aux principales maladies du cerveaucomme les maladies du spectre autistique, la schizophrénie, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques.
Des chercheurs* ont voulu savoir si le microbiote intestinal pouvait influencer les propriétés de la microglie. Pour cela ils ont utilisé des souris dont ils ont modifié le microbiote.
Ils ont découvert les informations suivantes :
- – le microbiote maternel influence les propriétés de la microglie de la descendance;
- – les dysfonctionnements du microbiote ont un impact sur la microglie qui varie selon le moment où ils apparaissent et selon le sexe de l’individu.
Ces informations mettent en évidence un lien entre la microglie et le microbiote maternelavec un effet sexe marqué. Or, comme le rappelle l‘Inserm dans son communiqué « ce surprenant dimorphisme sexuel fait écho au fait que l’occurrence de nombreuses pathologies neurodéveloppementales est plus élevée chez l’homme, alors que les maladies auto-immunes sont plutôt prévalentes chez les femmes. »
La recherche se poursuit vers peut-être à la clé une nouvelle compréhension des maladies du cerveau.
*Inserm, ENS en France et A*STAR à Singapour